L’histoire du bridge du XVIe siècle à nos jours

Bien souvent avant de commencer à pratiquer un sport, les entraineurs préconisent d’en connaitre les origines pour mieux en identifier les enjeux. Bien que le bridge repose entièrement sur vos capacités intellectuelles et non sur vos capacités physiques, il est tout de même judicieux de se pencher sur son histoire. Nous remontons donc à sa source, pour mieux en comprendre les règles et développer ainsi encore plus de plaisir à jouer.
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Le point de départ
Commençons tout d’abord cet article avec un point linguistique : le nom du bridge dériverait, selon certaines théories, du mot russe biritch, qui était utilisé dans certains jeux de cartes dans l’union soviétique.
Les premières cartes à jouer arrivent en Europe, au cours du XIVe siècle, importées du Moyen-Orient en Italie par des marchands ou encore en Espagne par les envahisseurs arabes. L’ancêtre du bridge s’appelle le whist. Il apparaît en Angleterre au cours du XVIe siècle. Il s’agit d’un jeu de cartes reposant sur le principe des jeux de levées comme au bridge.
En 1742, l’anglais Edmond Hoyle publia le « Petit traité sur le jeu de Whist », un code de réglementation du jeu afin d’unifier les règles encore floues du whist. Ce livre donna d’ailleurs naissance à l’expression anglaise « according to Hoyle » qui désigne un comportement irréprochable.
Il faudra attendre le XIXe siècle, pour que le donneur ait la possibilité de jouer avec atout ou Sans atout. À cette époque on commence également à hiérarchiser les couleurs en donnant pour chaque couleur un nombre de point. Le pique devient alors la plus faible carte avec un score de 2 points, 4 pour le trèfle, 6 pour le carreau, 8 pour le cœur et 12 pour les sans-atouts.
Puis, en 1904, des militaires britanniques en service en Inde inventent le système d’enchère pour désigner quel joueur décidera de sa couleur d’atout.
Pendant ce temps-là au Canada, le bridge s’implante durablement dans les clubs sociaux, universitaires et militaires. On y pratique d’abord l’« auction bridge », puis le bridge-contrat, où le système d’enchères détermine l’atout ou le sans-atout. La culture du jeu compétitif se développe dans les grandes villes comme Montréal, Toronto et Vancouver, avec l’essor du duplicate et la diffusion du contre et du surcontre.
Au cours de la première moitié du XXe siècle, le bridge-contrat et le duplicate s’imposent dans les clubs canadiens, popularisant une règle déterminante : seules les levées demandées comptent pour la manche. Les deux camps doivent donc ajuster la hauteur du contrat en fonction de la force de la main qu’ils possèdent.
Les principales différences entre le whist et le bridge-whist sont la possibilité de s’opposer à l’enchère avec le contre ou le surcontre, ainsi que la possibilité de jouer le contrat à l’atout ou au sans-atout
La création des fédérations.
En 1932, la première fédération mondiale de bridge voit le jour baptisé International Bridge League et qui deviendra en 1958 la WBF World Bridge Fédération. En Amérique du Nord, l’American Contract Bridge League (ACBL) est fondée en 1937 et regroupe de nombreux clubs canadiens. La Fédération canadienne de bridge (Canadian Bridge Federation, CBF) naît en 1966 pour promouvoir le bridge au pays et organiser les compétitions nationales.
La WBF compte plus de 125 fédérations nationales, dont le Canada, avec parmi les pays majeurs le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas. On estime à environ 100 millions le nombre de joueurs de bridge à travers le monde, avec notamment quelques bridgeurs célèbres comme le géant de l’informatique Bill Gates.
Depuis les années 1930, de nombreux championnats de bridge commencent à se créer partout dans le monde. À l’échelle internationale comme à l’échelle canadienne, la compétition devient rude et les challenges beaucoup plus conséquents. Il est important de noter que, désormais, les grands championnats, qu’il s’agisse des rendez-vous canadiens, des North American Bridge Championships de l’ACBL ou des événements de la WBF, sont retransmis en direct sur internet pour le plus grand bonheur de tous les fans.