L’histoire du bridge du XVIe siècle à nos jours
Bien souvent avant de commencer à pratiquer un sport, les entraineurs préconisent d’en connaitre les origines pour mieux en identifier les enjeux. Bien que le bridge repose entièrement sur vos capacités intellectuelles et non sur vos capacités physiques, il est tout de même judicieux de se pencher sur son histoire. Nous remontons donc à sa source, pour mieux en comprendre les règles et développer ainsi encore plus de plaisir à jouer.
Le point de départ
Commençons tout d’abord cet article avec un point linguistique : le nom du bridge dériverait, selon certaines théories, du mot russe biritch, qui était utilisé dans certains jeux de cartes dans l’union soviétique.
Les premières cartes à jouer arrivent en Europe, au cours du XIVe siècle, importées du Moyen-Orient en Italie par des marchands ou encore en Espagne par les envahisseurs arabes. L’ancêtre du bridge s’appelle le whist. Il apparaît en Angleterre au cours du XVIe siècle. Il s’agit d’un jeu de cartes reposant sur le principe des jeux de levées comme au bridge.
En 1742, l’anglais Edmond Hoyle publia le « Petit traité sur le jeu de Whist », un code de réglementation du jeu afin d’unifier les règles encore floues du whist. Ce livre donna d’ailleurs naissance à l’expression anglaise « according to Hoyle » qui désigne un comportement irréprochable.
Il faudra attendre le XIXe siècle, pour que le donneur ait la possibilité de jouer avec atout ou Sans atout. À cette époque on commence également à hiérarchiser les couleurs en donnant pour chaque couleur un nombre de point. Le pique devient alors la plus faible carte avec un score de 2 points, 4 pour le trèfle, 6 pour le carreau, 8 pour le cœur et 12 pour les sans-atouts.
Puis, en 1904, des militaires britanniques en service en Inde inventent le système d’enchère pour désigner quel joueur décidera de sa couleur d’atout.
Pendant ce temps là en France, on commence à jouer au bridge-opposition. Dans cette nouvelle version, le camp du donneur n’est plus le seul à choisir l’atout. Un des joueurs du camp adverse peut s’opposer à l’enchère et ainsi engager son camp à faire mieux que l’enchère initiale.
Puis, le bridge-plafond apparaît également en France au cours de la première moitié du XXe siècle et instaure une nouvelle règle : seules les levées demandées comptent pour la manche. Les deux camps devront donc adapter la hauteur du contrat en fonction de la force de la main qu’ils possèdent.
Les principales différences entre le whist et le bridge-whist sont la possibilité de s’opposer à l’enchère avec le contre ou le surcontre, ainsi que la possibilité de jouer le contrat à l’atout ou au sans-atout
La création des fédérations.
En 1932, la première fédération mondiale de bridge voit le jour baptisé International Bridge League et qui deviendra en 1958 la WBF World Bridge Fédération, suivie en 1935 par la Fédération Française de Bridge. Cependant, il faudra attendre 15 ans pour voir naitre la Fédération Suisse de Bridge. La Fédération Européenne de Bridge porte le nom d’European Bridge League.
La WBF compte pas moins de 125 fédérations nationales avec en tête les pays suivants : la France, Les Etats-Unis et les Pays-Bas. On estime qu’il y a environ 100 millions les joueurs de bridge à travers le monde, avec notamment quelques bridgeurs célèbres comme le géant de l’informatique Bill Gates.
Depuis les années 1930, de nombreux championnats de bridge commencent à se créer partout dans le monde. A l’échelle internationale comme à l’échelle nationale, la compétition devient rude et les challenges beaucoup plus conséquents. Il est important de noter que, désormais, les grands championnats internationaux sont retransmis en direct sur internet pour le plus grand bonheur de tous les fans.